Prix agricoles Redressement en juin
L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) calcule qu’entre juin 2015 et juin 2016, les prix agricoles ont augmenté de 0,8 %. Hors fruits et légumes, l’augmentation atteint 0,4 % sur un an, et 2,2 % sur un mois.
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Dans son bulletin d’informations rapides diffusé le 28 juillet 2016, l’Insee observe que « les prix des céréales et des oléagineux continuent de se redresser » en juin. Il estime ce redressement à 4,7 %, et 9,1 % depuis mars. Pourquoi ? Grâce à des exportations dynamiques « notamment vers le Maroc pour le blé, et moins concurrencées pour le maïs avec des disponibilités ukrainiennes et sud-américaines qui se tarissent ».
Concernant l’évolution de l’offre française, l’Insee souligne que « les fortes pluies du printemps ont dégradé les rendements et retardé les récoltes [de céréales] ». Du côté des oléagineux, l’Insee enregistre également un rebond des prix depuis trois mois : + 6,5 % entre mars et juin. « Le prix du colza augmente notamment, malgré la perspective d’une offre [de soja] plus abondante avec de meilleures conditions climatiques aux États-Unis et en Argentine. »
Rebond des pommes de terre
Quant aux fruits et légumes, ils voient leurs prix augmenter de 5,1 % entre juin 2015 et juin 2016. Ceux de la pomme de terre bondissent de 78,8 %. « La récolte de 2015, encore commercialisée, est proche de sa moyenne de longue période, alors que celle de 2014 avait été pléthorique, observe l’Insee. Sur un an, les prix des fruits frais augmentent de 8,7 %. Ceux des abricots et des cerises grimpent en raison de productions en net retrait. » Ceux de la fraise reculent.
Concernant les légumes, l’augmentation est plus modérée : + 3,3 % sur un an. « Les melons et les salades se renchérissent : l’offre a pâti de la météo qui a gâté des légumes de plein air. En revanche le prix de la tomate chute : cultivée essentiellement sous serre, sa production s’est accrue, tandis que les consommateurs s’en sont un peu détournés à cause de la météo. »
Les prix des gros bovins en berne
Sur le terrain des productions animales, si les prix se sont redressés en juin par rapport à mai, de 1,2 %, ils sont en retrait de 3,2 % par rapport à leur niveau de juin 2015. Ceux des gros bovins chutent de 6,1 % sur un an. Seuls ceux des veaux (+ 1,5 %) et des porcins (+ 3,4 %) progressent. « Le prix des œufs remonte aussi en juin (+16,8 %) sous l’effet d’une offre moins abondante, du fait de la réforme massive de poules. Ils sont toutefois inférieurs de 12,5 % à leur niveau de juin 2015. »
Quant au prix d’achat des moyens de production, il est quasi stable en juin (− 0,2 %). « La baisse du prix des engrais est quasi compensée par le léger renchérissement de l’énergie et des aliments pour animaux, observe l’Insee. Sur un an, ces mêmes produits s’achètent sensiblement moins chers, entraînant à la baisse le prix des consommations intermédiaires (− 2,8 %). Les prix des biens d’investissement sont quasi stables sur un mois (− 0,1 %) et stables sur un an. »
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